Inria est moteur de la recherche et de l’innovation numérique en France et en Europe depuis plus de 50 ans.
Créé pour être au carrefour entre le monde académique et l’industrie, positionné sur les nouvelles frontières de la recherche numérique, pionnier pour faire émerger les nouvelles disciplines à partir des mathématiques appliquées et de l’informatique, pionnier pour accompagner la dynamique des startups technologiques en France et en Europe, l’institut a été visionnaire et précurseur dans de nombreux domaines (calcul scientifique, Internet, Web).
Aujourd’hui, Inria continue d’accompagner la transformation numérique de la science, de l’économie et de la société. Plus que jamais, « le logiciel dévore le monde », posant de nouveaux défis aux scientifiques, ouvrant de nouvelles opportunités pour les entrepreneurs technologiques, rendant plus que jamais nécessaire le dialogue avec la société pour « donner du sens au numérique ». Plus que jamais, Inria soutient la prise de risque scientifique et entrepreneuriale et recherche le plus grand impact.
1967-1979, l’IRIA se structure
Pourvoir la France en technologies de pointe et développer son autonomie et sa souveraineté.
Le moyen ?
S’appuyer sur l’apport des scientifiques et des ingénieurs français dans les domaines des mathématiques et de l’informatique.
1967, l’État est fier d’annoncer dans le cadre de son « plan Calcul » la naissance de l’IRIA, l’Institut de recherche en informatique et automatique.
Premières innovations
Cet institut d’un nouveau genre est notamment chargé de créer un lien entre recherche publique et industrie, et de faire avancer des projets risqués et ambitieux en sciences et technologies du numérique. Dès les années 70, l’IRIA porte ainsi la mission MICADO pour la conception assistée et le dessin par ordinateur, qui permet de coordonner la recherche en CAO (conception assistée par ordinateur). L’institut est également chargé de la coordination nationale sur des thèmes variés allant de la robotique à la prévention des pannes, en passant par la reconnaissance des formes ou le traitement numérique des images.
À la pointe, avant même Internet
Si Internet est devenu l’outil ultrapuissant que l’on connaît actuellement, c’est en partie grâce au projet Cyclades, mené dans les années 1970 à l’IRIA. C’est en explorant des solutions innovantes pour mettre en réseau des ordinateurs que les chercheurs Inria inventent le transfert de données par commutation de paquets. À l’époque, des présentations en France, en Europe et aux États-Unis placent l’IRIA au premier rang mondial dans le domaine. La démarche est malgré tout suspendue en 1976 pour des raisons politiques.
Les prémices d’Internet à Inria
Car c’est cette année-là que le chercheur d’Inria Louis Pouzin et son équipe Cyclades réalisent la démonstration officielle de leur réseau éponyme. Celui-ci rend possible le transfert des données par commutation de paquets. Il offre ainsi une solution simple, capable d’évolution, et indépendante de la fiabilité du réseau pour les échanges d’informations. Les ingénieurs américains Robert Kahn et Vinton Cerf reprendront d’ailleurs ce système pour créer le protocole TCP/IP sur lequel fonctionne toujours Internet aujourd’hui.
1979 - L’IRIA avec un grand « N »
Menacé un temps par la décentralisation (il est question de délocaliser l’institut à Sophia-Antipolis), l’institut est finalement maintenu à Rocquencourt grâce à la détermination de son directeur de l’époque, Jacques-Louis Lions, … et transformé en Institut national de recherche en informatique et automatique.
Les missions et les moyens sont à présent clairement définis
l’INRIA peut s’étendre tant géographiquement qu’économiquement. Amorcée en 1975 avec la création à Rennes de l’Irisa (Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires), la déconcentration permet de mettre en place 3 nouvelles unités de recherche qui affermissent l’ancrage territorial : l’INRIA prend ses marques à Sophia-Antipolis dès 1983, puis à Nancy en 1986 et à Grenoble en 1992.
Le but principal de ce maillage territorial ?
Attirer des jeunes chercheurs de toute la France, mais également de l’étranger. L’INRIA multiplie d’ailleurs les collaborations académiques ou industrielles et ce modèle perdurera. L’institut structure des liens avec des grandes écoles et des universités (École polytechnique fédérale de Lausanne, Centrum voor Wiskunde en Informatica aux Pays-Bas, Max Planck Institut en Allemagne, etc.), mais aussi avec des petites entreprises et une douzaine de grands groupes français ou étrangers (France Télécom puis Orange, Alcatel-Lucent puis Nokia, Thalès, Alstom, EDF, etc.).
1984 - Première startup et premier fonds de capital-risque
1984 marque une nouvelle étape dans l’histoire d’Inria. C’est l’année de la création de la première entreprise filiale de l’institut, Simulog. C’est le début de la création ce que l’on appellera ensuite des startups technologiques : au cours des 30 années suivantes, plus de 160 autres startups verront le jour et seront accompagnées par Inria !
Afin de financer leur développement, qui est toujours une prise de risque, l’institut, fidèle à son rôle de précurseur, monte dès 1998 I-Source, la première structure française de capital-risque technologique. La même année, l’institut créé également Inria Transfert, une spin-off qui deviendra IT-Translation en 2011 pour accompagner les futurs entrepreneurs. Pour ses investissements, Inria Transfert crée un cercle vertueux en utilisant des fonds provenant de la vente de participations dans des startups issues d’Inria. C’est de cette histoire que naît en 2019 Inria Startup Studio pour réaliser l’ambition d’Inria d’accompagner chaque année 100 projets de startups à partir de 2023, dans un monde où la dynamique de l’innovation numérique s’est accélérée.
1995 Inria, hôte du W3C
Le Web a 30 ans !
Créé au Cern (Organisation européenne pour la recherche nucléaire) en 1989, afin d’offrir aux chercheurs un système de gestion d'informations, il s’est développé dans les années 90 en s’appuyant sur un réseau d’entreprises et de centres de recherche : le World Wide Web Consortium (W3C). Inria en est partie prenante en devenant son hôte européen en 1995.
En 1996, l’Institut organise la 5e conférence internationale du World Wide Web à Paris et quelques mois plus tard, est nommé président du W3C, Jean-François Abramatic, directeur de recherche à Inria.
Ils témoignent...
Les équipes-projets d’Inria font progresser le Web
© Inria / Photo A. Eidelman.
Avec par exemple l’invention des feuilles de style CSS (Cascading Style Sheets) ou encore la création du navigateur-éditeur Web Amaya. Celui-ci a été pendant de nombreuses années le premier navigateur-éditeur diffusé et qui évoluait automatiquement en implémentant les standards Web publiés par le W3C.
1998 - En plein dans le Web
Les années 90 sont celles de l’incroyable développement du Web… et bien sûr, Inria y participe pleinement ! C’est à l’Institut qu’est par exemple confiée la gestion des noms de domaine pour le territoire national, avec la création du « .fr ». En 1998, une fois la technologie mature, Inria crée une spin-off avec l’Afnic (Association française pour le nommage internet en coopération).
W3C, une aventure à impact mondial
30 ans du Web : une nouvelle phase dans laquelle Inria jouera son rôle au service d’une ambition numérique pour la France et l’Europe.Bruno Sportisse, P.-D.G. d'Inria et président du nœud européen du W3C |
L'institut est choisi en 1995 comme partenaire du MIT au sein du W3C (World Wide Web Consortium), responsable de la standardisation des technologies du Web, et devient le porteur du nœud européen.
2008 - Inria se déploie au national
Pour mener à bien tous ces projets, Inria s’est agrandi grâce au plan ambitieux que porte Bernard Larrouturou, qui engage l’institut dans un doublement de sa taille : aux 5 centres de recherche historiques s’ajoutent ceux de Bordeaux, Lille et Saclay.
De plus, Inria inscrit sa dynamique au cœur des grands campus universitaires de recherche avec ses 200 équipes-projets agiles, en majorité communes avec des universités et des organismes de recherche.
2 500
personnes salariés d'Inria

3 500
scientifiques

Des années 2000 à aujourd’hui - Inria, toujours pionnier, quitte à prendre des risques
© Inria / Photo Kaksonen
Début 2000, l’institut révèle sa vitalité scientifique et technologique dans des domaines toujours plus variés. Inria prend un virage vers la santé (un quart des équipes-projets) et commence à structurer la démarche interdisciplinaire qui va devenir sa marque de fabrique. L’institut participe par ailleurs à de nombreux projets pionniers pour « faire bouger les lignes » et renouveler la vision française de l’innovation…
Inria signe un partenariat avec Microsoft Research en 2006 et essuie à cette occasion de nombreuses critiques : mais l’institut tient bon car il faut travailler avec les leaders mondiaux !
Inria crée en 2009 un programme de laboratoires communs avec les PME, qui servira de prototype au programme Labcom porté par l’Agence nationale de la recherche (ANR).
Enfin, Inria est dès le début au cœur de l’initiative French Tech pour renforcer la vague entrepreneuriale française.
Etre pionnier, savoir prendre des risques, créer de la valeur pour la société et l’économie
Sans surprise, Inria soutient dès le début la plate-forme FUN (France université numérique) en portant son infrastructure technologique, pour accélérer la dynamique des MOOCs en France.
La reconnaissance de ce rôle singulier de l’institut lui vaut depuis 2018 le statut de coordinateur du volet recherche du plan national sur l’intelligence artificielle, AI for Humanity.

Plate-forme FUN
L'excellence de l'enseignement supérieur pour des cours en ligne gratuits et ouverts à tous

AI For Humanity
L'intelligence artificielle au service de l'humain
2012 - Inria ouvre Inria Chili, le premier centre hors de France
Afin d'être un point d'entrée pour la France en Amérique latine, l'Inria crée en 2012 le Centro Inria Chile, dont le premier projet a été le CIRIC (Centre de recherche et d'innovation en communication et information), qui est né d'un travail commun avec neuf universités chiliennes co-exécutantes et du soutien du Corfo à travers le programme "Attirer des centres d'excellence pour la compétitivité".
Inria Chile est un moteur de l'innovation technologique et du transfert de connaissances grâce à une collaboration efficace avec les entreprises, les institutions et les start-ups pour relever les défis de la révolution numérique.
2016 - Inria ouvre les portes des logiciels
Dans la continuité de cette idée, Inria joue également un rôle crucial dans la dynamique du logiciel libre en France et en Europe, dont il est des premiers acteurs institutionnels à comprendre le rôle dans la révolution numérique. Inria s’investit par exemple dans la définition de licences libres, avec la licence CECILL, qui lui permet aussi de mettre le pied dans la compréhension des enjeux juridiques du logiciel libre. Plus récemment, le projet Software Heritage vise à construire une archive universelle et pérenne des codes sources logiciels. Ouverte au public en 2016, cette « bibliothèque d’Alexandrie » du logiciel permet de récolter pas moins de 6 milliards de fichiers source et 90 millions de projets logiciels à ce jour ! Après avoir été un acteur majeur de la naissance d’HAL (Hyper articles en ligne), une plate-forme en ligne développée en 2001 par le CNRS et destinée à la mise à disposition ouverte des publications scientifiques, Inria s’engage à présent pour construire le troisième pilier de la science ouverte : les logiciels, aux côté des publications et des données.
En 2019- Inria en Chile
El año 2019 marcó la entrada de Inria Chile en un nuevo ciclo estratégico. Un ciclo marcado por un modelo de excelencia científica motivado por el impacto económico, social y ecológico de sus acciones y fuertemente vinculado al ecosistema de socios académicos e industriales tanto nacionales como internacionales. Un ciclo estratégico pivotado y que ha sido ratificado hasta 2022 por el Directorio de la Fundación y por la Corporación de Fomento de la Producción (Corfo), segundo principal stakeholder de Inria Chile, a través de un nuevo marco lógico y estratégico acordado. En términos de innovación, se destacan en particular el lanzamiento del Inria Academy y del Startup Studio. El Inria Academy tiene un doble objetivo: la difusión de software open-source de Inria y la formación de ingenieros, científicos y tomadores de decisiones de empresas y startups. En cuanto al Inria Startup Studio en Chile, busca la articulación y conexión con los respectivos ecosistemas de innovación y emprendimiento a través de las alianzas ya establecidas por la Fundación Inria Chile. Para ello la estrategia en el país se divide en dos objetivos específicos: el apoyo a la internacionalización de startup chilenas y latinoamericanas y el softlanding de startups francesas en Chile.